J’ai vu passer des choses étranges à propos de Noël ces derniers jours.
J’ai entendu des gens parler avec tristesse, colère, frustration, jugement et déception.
C’est un peu comme si cette année Noël apportait avec lui un vent de chaos, mais je n’en suis pas surprise. Le chaos à mauvaise presse même s’il sert la vie. Les plus belles choses naissent du chaos. Le chaos c’est la beauté désorganisée.
Il paraît même que Noël serait annulé, comme si on pouvait annuler Noël. On peut annuler ou amoindrir l’étendue de sa forme extérieure mais on ne peut annuler le pulsar qui est dans l’égrégore de Noël.
Si on prenait un peu de hauteur, j’aime faire cela, car ça aide à dédramatiser et à changer notre regard sur les évènements qui nous titillent l’intérieur.
Quand on y pense, qu’est-ce qu’est vraiment Noël? La fête de Noël et ses festivités représentent quelque chose pour nous parce que nous avons décidés, qu’à cette date, c’était spécial. De nos jours, ce n’est plus un prétexte pour nourrir une religion. Le sens premier de Noël a changé. Ce n’est pas à Noël que l’on tient, c’est à tout ce qu’il représente pour nous. Ce qui compte à notre coeur c’est ce qu’on a construit comme habitudes et croyances entre Noël et nous-même.
La vie nous offre un nouveau Noël, un Noël qui nous amène à découvrir profondément en nous la richesse de sa nouvelle énergie. Un changement de pulsar qui vient de nous. Nous sommes appelés à transformer l’égrégore de Noël. Cette année, la vie nous donne l’opportunité de faire une pause sur les concepts, idées, attachements qu’on s’est fait et auxquels on donne de la valeur. Cette pause nous permet de se repositionner par rapport à ce qui faisait sens pour nous en lien avec Noël. Je crois que ce qui rend les gens tristes, en général, c’est d’être séparés de leurs familles et de vivre ces moments spéciaux dans la solitude. Donc, ce à quoi est donné de la valeur, c’est au lien familial et à la joie d’être en relation avec les gens qu’on aime. N’est-ce pas une belle nouvelle ça? Que cela se passe dans cette période nous invite à moins de tiédeur et à une réflexion plus poussée, car cela nous fait réagir davantage. Alors, je nous invite à nous poser ces questions.
Qu’est-ce-que cette situation me permet de voir en moi?
Qu’a t-elle à m’enseigner à propos de moi?
Quelle bénédiction puis-je y trouver?
C’est un degré plus profond que le confinement, car Noël est un égrégore puissant que la plupart des gens nourrissent avec coeur dans la joie ou dans la peine. Cette année, nous serons dans l’intimité de notre coeur à cette période, comme pour nous ramener à l’intérieur, dans le calme où il y a peu de distraction. Ainsi, nous aurons l’espace et la disponibilité pour se demander comment maintenant nous décidons de voir et de vivre cette période. Il se pourrait que maintenant nous n’attendions plus à Noël pour faire une réunion grandeur “Noël” avec les gens que nous aimons. Peut-être que nous donnerons davantage de valeur aux gens et à la qualité de nos relations avec eux plutôt qu’au prix de notre cadeau. Peut-être que la Grande guignolée ne sera pas qu’au temps des fêtes? Que nos élans généreux seront davantage équilibrés tout au long de l’année? Je crois que c’est encore plus profond que cela. Je crois que cela nous amène à transformer nos paradigmes et notre vision du bonheur en lien avec la réalité extérieure, nos croyances et nos attachements. Je crois que c’est aussi pour faire éclore la graine d’intégrité universelle qui sommeille dans le coeur de chaque âme.
Nous avons l’occasion de réaliser où est le vrai cadeau, où est le réel présent. Peut-être cette réflexion ne touchera point Noël et s’élargira dans tous les jours de notre vie? Voyez-vous, moi, je touche à ma qualité de présence à l’autre. Il m’arrive trop souvent d’être avec l’autre sans vraiment lui offrir mon écoute de coeur, sans vraiment être attentionnée, sans vraiment me poser et sentir ce moment de connexion avec l’autre, je reste centrée sur mon petit moi. En oubliant qui je suis vraiment, j’oublie l’autre et je fait obstacle au flux de la vie en moi et autour de moi. Vous savez ce symbole de l’infini, le lemescate, je ne permet qu’une seule direction quand je suis ainsi, mais pour qu’il circule et reste bien vivant les deux courbes, les deux directions, doivent être nourries.
Et la magie? La magie ce n’est pas Noël qui la fait mais bien nous qui mettons de la magie dans les expériences de la vie. La magie elle part de nous peu importe la situation. Il suffit de choisir de se mettre dans l’état de magicien et cela se transforme d’une façon insoupçonnée. J’entends par magie le spécial d’un moment, d’un mot ou d’un regard, ce qui fait imprimer dans notre coeur un « wow » ou un « miam », qui nourrit le fond de notre être. Vous savez pourquoi c’est bon et puissant? Parce que lorsque nous nourrissons la profondeur de notre coeur ainsi nous contribuons à nourrir de la même façon l’Univers. Nous renforçons ce lien universel en nous, notre lien à la vie et à tout ce qui est. Dès lors, nos yeux pétillent.
Pour moi, c’est ça la magie de la vie.
C’est très intime d’écrire un texte sur Noël, car son égrégore touche à notre enfant intérieur. Nous sommes tous reliés à ce temps de l’année par nos expériences d’enfance. Lesquelles sont clés ou verrous à notre liberté. Ce sont les enfants, qui sont dans les adultes que nous sommes, qui se parlent sans les mots. Vous n’êtes pas obligés de partager mon point de vue et d’ailleurs, il se veut davantage comme une ouverture sur des pistes de réflexions, vos propres cheminements. J’aime bien que nous restions chacun maître de nos pensées, mais cela ne veut pas dire qu’on ne puissent pas s’inspirer les uns des autres dans celles-ci pour cheminer. J’ai confiance que le meilleur chemin pour nous se présentera.
Je vous souhaite de tout coeur un temps des fêtes magique et transformateur. Que la beauté accompagne notre regard.
Avec coeur,
Valérie